Faire des erreurs lorsqu'on est parent : tout le monde en fait

Depuis le début de la matinée, ça n’arrête pas. 20 minutes pour réussir à l’habiller, le petit déjeuner qui traîne en longueur et voilà que maintenant, votre progéniture ne veut pas mettre son manteau et ses chaussures ! Jusque-là vous aviez pris sur vous mais là c’est trop, vous explosez et vous lui criez dessus en l’obligeant à mettre chaussures et manteau. Une fois dans la voiture, vous vous en voulez et vous culpabilisez en vous disant que vous n’auriez pas dû lui crier dessus. Trop tard…

EDUCATION

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POUR SE DÉVELOPPER, LE CERVEAU A BESOIN DE RELATIONS APAISÉES


Pourtant vous le savez, vous l’avez lu de nombreuses fois : pour que le cerveau de votre enfant se développe de façon optimale, celui-ci a besoin d’un environnement respectueux, empathique et calme.

Et vous avez très envie de créer cet environnement propice à son évolution.

Mais vous n’y arrivez pas toujours et vous vous sentez souvent en échec.

Alors soit vous redoublez d’efforts pour essayer d’atteindre cette parentalité idéale et vous avez le sentiment d’échouer en permanence.

Soit vous laissez tout tomber en vous disant que de toute façon la parentalité positive, c’est trop culpabilisant, trop difficile à atteindre.

Parent imparfait, erreur
Parent imparfait, erreur
IL EST IMPOSSIBLE D'ÊTRE BIENVEILLANT 24h sur 24


On connaît l’importance de développer le vocabulaire émotionnel des enfants. On sait à quel point il est utile de parler des émotions et de les amener à identifier leurs propres émotions.

Mais qu’en est-il de vous, parents ? Vous autorisez- vous à ne pas être bienveillant 24h/24 ? A ressentir vos propres émotions et non celles que vous pensez devoir ressentir ?

Vous laissez- vous le temps de prendre conscience de ce qui se joue en vous ? De nommer ce qui s’y passe ? De l’exprimer à votre enfant, à votre conjoint, à votre entourage ?

On oublie trop souvent ce 2ème volet de l’éducation positive… oui, vous aussi parents, vous avez des sentiments et il est tout aussi important que vous les acceptiez et les respectiez.

La bonne nouvelle, c’est que vous avez un gros plus par rapport à vos enfants : vous avez la capacité cérébrale de ne pas vous laisser submerger par vos émotions !

Ce qui ne veut pas dire, et j’insiste là-dessus, que vous ne devez pas ressentir des émotions dites négatives.

Cela veut dire que vous pouvez les ressentir ET AUSSI que vous pouvez CHOISIR :

  • de les exprimer, ou non

  • la façon dont vous allez les exprimer

  • de les réguler en mettant en place des techniques de gestion des émotions qui vous permettront d’être davantage maîtres de vos réactions.

  • de vous respecter en n’agissant pas sous la contrainte ou sous le coup de la culpabilité.

En parentalité positive, on explique à un enfant que toutes les émotions sont acceptables mais que tous les comportements ne le sont pas. C’est exactement pareil pour l’adulte : votre colère vous appartient et vous avez le droit d’être en colère, de la ressentir.

En revanche, vous n’avez, par exemple, pas le droit de taper votre enfant. D’abord, parce que c’est tout simplement interdit par la loi, mais aussi et surtout parce qu’en tant que personne, individu, votre enfant mérite tout autant le respect de son intégrité physique que votre collègue au bureau qui vous agace.

La relation « idéale » à l’enfant qui permet un développement optimal de son cerveau est un vrai défi pour l’adulte. Comme le dit si bien Catherine Guegen, « ce défi nous amène à prendre la mesure de la très grande responsabilité des adultes vis-à-vis de l’enfant » car « nos manières d’être ont des effets directs sur le cerveau de l’enfant, sur sa vie actuelle et future. »

Ce que les neurosciences nous disent aussi, c’est que grâce à la plasticité du cerveau, l’impact d’éventuelles erreurs sur le développement peut être corrigé si ces erreurs ne durent pas trop longtemps.

L’important est donc de se faire aider pour souffler mais aussi pour travailler sur soi, lorsque l’on pense que c’est nécessaire et que l’on rencontre des difficultés. Pour paraphraser cette si belle et juste phrase de Gandhi : soyez le changement que vous voulez voir chez vos enfants.

En d’autres termes : ce que vous inculquez ou voulez inculquer à votre enfant, incarnez le ! Montrez lui comment vous gérez vous-même vos colères sans taper, ni crier, montrez lui que vous aussi vous ressentez de la colère, de la tristesse et qu’il est possible de les exprimer de façon affirmée. Montrez lui enfin que vous n’êtes pas parfaits et que vous avez l’humilité de le reconnaître…

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FAIRE DES ERREURS ET LES RECONNAÎTRE PERMET À L'ENFANT D'ACQUÉRIR UNE INTELLIGENCE RELATIONNELLE


Faire des erreurs dans l'éducation est assez fréquent, aucun parent n’est parfait.

Ce qui est important, ce n’est pas tant l’erreur que la façon dont on l’aborde.

Votre enfant apprendra beaucoup en vous voyant réfléchir, vous excuser sincèrement, revenir sur vos positions lorsque vous le pensez souhaitable.

D’abord parce qu’il sentira que vous n’êtes pas tout puissant et qu’il peut adopter un comportement affirmé, à savoir pouvoir exprimer son désaccord, un point de vue différent.

Ensuite parce qu’en vous voyant changer d’avis suite à une discussion avec lui, il comprendra aussi que son point de vue a de la valeur et qu’il peut influer sur les évènements. Et ça, c’est très important pour la confiance en soi et le sentiment d’auto-efficacité.

Et puis en agissant ainsi, vous lui montrez un bel exemple d’intelligence relationnelle, c’est-à-dire une façon de faire qui lui permettra de vivre ses relations de façons harmonieuses, constructives et durables. Quel beau cadeau !