Et si on prenait le pari de l'optimisme ?

Nous avons bien besoin d'optimisme en ce moment.

Qui d’entre nous ne ressent pas la lassitude qui s’installe avec ce troisième confinement, les mesures de couvre-feux, la fermeture des lieux de sortie et de socialisation ? Si personne n’a de baguette magique pour faire changer les choses, nous pouvons jouer sur notre regard et décider de voir le verre à moitié plein.

Ce que je vous propose dans cet article, c’est de bien comprendre ce qu’est l’optimisme, pourquoi il est important et comment le cultiver dans son quotidien.

QU’EST-CE QUE L’OPTIMISME ?

Dans la vie, on ne choisit pas toujours ce qui nous arrive.

Mais on peut choisir notre façon de réagir face à un évènement.

L’optimisme et le pessimisme sont deux styles de pensée différents assez étroitement liés à la confiance et l’estime de soi.

L’optimiste considère l’échec comme relevant de facteurs externes, c’est-à-dire qui ne sont pas de son fait. A l’inverse, il voit ses succès comme étant la conséquence de ses actions. Il croit donc en sa capacité à faire en sorte que d’autres choses positives lui arrivent dans le futur. Pour le pessimiste, c’est tout le contraire : s’il réussit, c’est un coup de chance, c’est grâce aux autres alors que s’il échoue, ce sera entièrement de sa faute.

Prenons l’exemple d’un optimiste qui reçoit une promotion. Il va considérer que celle-ci est totalement méritée, liée à ses compétences. Un pessimiste au contraire va se dire « les autres ont vraiment dû être nuls pour qu’on me donne cette promotion ! ». Ou encore : « Mon chef fait une erreur, il va se rendre compte que je ne suis pas à la hauteur ».

Imaginons maintenant que l’optimiste n’obtienne pas cette promotion. Il se dira probablement que cette décision est liée à des circonstances atténuantes : il a pris des vacances au mauvais moment, il fera la prochaine fois. Ou encore que la personne qui l’a reçue est particulièrement compétente et que ‘il s’en inspire, il pourra se développer encore davantage.

Pour l’optimiste, les succès représentent la majorité de son expérience car il se focalise sur « ce qui va ». A l’inverse, le pessimiste considère qu’il échoue le plus souvent.

En gros l’optimiste est celui qui voit le verre à moitié plein…

POURQUOI EST-CE IMPORTANT DE CULTIVER L’OPTIMISME ?

Les neurosciences ont montré que notre cerveau se surpasse lorsqu’il est positif. Nous sommes alors plus engagés, plus performants, plus persévérants et plus heureux dans notre vie.

Prenez l’exemple d’un entrepreneur. S’il est pessimiste et qu’il se lance en se disant « mon projet est intéressant mais je ne vais pas réussir à le faire connaître. Comme d’habitude, j’ai une bonne idée mais personne ne s’en rend compte », il a peu de chances de réussir son projet. Si en plus il commence par essuyer des non, il risque fort de baisser les bras au bout du 10ème refus en se répétant que ça ne marchera pas. Alors qu’un optimiste va se dire qu’il y a bien une approche qui va marcher, qu’il faut bien commencer par avoir des non pour avoir des oui, etc…

L’optimisme nous pousse à tester de nouvelles choses, à croire en nous. Il nous incite à nous dépasser et à aller au-delà de notre zone de confort. D’un point de vue santé et bien-être, il a été démontré que les optimistes sont moins malades et ont un niveau de bien-être plus élevé, notamment parce qu’ils cultivent leurs émotions positives.

Au niveau professionnel, être optimiste va vous aider à prendre les choses du bon côté et à trouver des solutions. Et c’est justement ce qui va vous permettre d’asseoir un leadership positif et d’emmener votre équipe ou vos partenaires vers un objectif. On est toujours plus engagés avec quelqu’un qui croit en l’avenir et se donne les moyens d’y arriver, non ?

TROIS IDÉES POUR COMMENCER À LE TRAVAILLER

1. Pour diffuser l’optimisme au travail et à la maison, appliquez le ratio de Losada : fixez-vous au moins 3 paroles ou interactions positives pour une négative. La beauté de la chose, c’est que plus vous allez être positif avec votre entourage, vos équipes, vos collègues, plus vous allez les emmener vers la réussite. Un bon exemple de ce phénomène est ce qu’on appelle l’effet Pygmalion : plus vous avez confiance en la capacité de quelqu’un, plus il a de chances de réussir.

2. Notre cerveau est programmé pour faire plus attention au négatif qu’au positif. Pour l’exercer à contrebalancer cet effet, écrivez tous les soirs pendant trois semaines trois choses positives qui vous sont arrivées dans la journée. Indiquez ce que vous avez ressenti et pourquoi c’est arrivé. Par exemple, si votre amie vous a fait rire, vous avez ressenti de la gaité et c’est arrivé parce que vous avez pris le temps de discuter avec elle. C'est aussi simple que ça et les études montrent que cet exercice a un vrai effet bénéfique à moyen terme.

3. Appuyez-vous sur vos forces. Plus vous aurez conscience de vos talents et de la manière de les exploiter, plus vous aurez confiance en vos capacités à créer une issue positive aux situations que vous rencontrerez. Si vous vous voulez les découvrir en accompagnement individuel, c’est par ici.

RESTEZ RÉALISTE

L’optimisme est donc un état d’esprit qui se travaille. Il permet des équipes plus heureuses, plus engagées, plus créatives et de meilleures performances. Et c’est valable aussi dans la sphère individuelle.

Le biais à éviter lorsqu’on a un style de pensée trèèèès optimiste : éviter de penser que quelle que soit la situation « tout se passera bien » ET ne rien faire en attendant que le destin travaille pour vous 😊

L’optimisme exacerbé peut aussi nous jouer des tours et nous empêcher de voir de vrais freins ou obstacles. Une pointe de pessimisme est toujours positive pour se préparer aux défis et envisager des solutions. Le pessimisme va alors servir votre optimisme : j’envisage que la situation pourrait mal se passer et c’est parce que j’ai cultivé mon optimisme que je vais croire en ma capacité à surmonter la difficulté et réfléchir à des solutions pour y arriver.

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